Chacun se définit par ce qu'il fait. Professionnellement bien sûr, mais pas seulement. Pour certains, le travail ne définit que peu ce que l'on est. Pour d'autres, le travail traduit exactement ce que l'on est, ce à quoi l'on aspire. Et pour beaucoup, nous alternons d'une situation à une autre, selon l'âge, le contexte, les besoins et les envies...
Dans tous les cas, il semble essentiel d'avoir une vie en-dehors du travail. Pour ce qui me concerne, voici certaines des choses que j'aime faire et qui me définissent aussi...
Ce n'est peut-être pas de l'art - quoique! Une belle passe dans le dos ou après contact, un petit cadrage débord y ressemblent pas mal et un bon travail d'avant fait quand même bel effet...
Alors entre une pratique active jusqu'à peu avec l'équipe des vétérans du RCMC (à Montesson), le coaching des enfants U8 à l'école de rugby du même club (la plus grosse école de rugby d'IDF) et la création en 2017 de la section féminine dont j'ai été en charge pendant 5 ans au sein du même club, ce sport de voyous joué par des gentlemen occupe toujours une place importante dans ma vie...
Le rugby fait aussi le lien avec un pays qui m'est particulièrement cher et où j'ai passé près de 10 ans de ma vie: la Colombie. J'y ai créé un club en 1996 - l'Alianza Francesa Rugby Club, premier club de l'Ouest colombien - et sa petite soeur des Panteras, j'ai participé à la création de la Ligue régionale dont j'ai été le premier Président, puis de la Fédération colombienne. De fortes amitiés sont nées de cette expérience unique et me lient pour toujours à la fois à ce pays et à ce sport.
J'ai toujours dessiné. Ma mère aurait sans doute voulu que je sois le prochain caricaturiste tendance mais cette vocation n'a pas dépassé le stade du gribouillage sympatique. J'ai en revanche un goût prononcé pour les dessinateurs (illustration, caricature, BD). Que ce soit Topor ou Larcenet, je suis très sensible au trait et au message exprimé... Parmi mes idoles absolues, Tomi Ungerer bien sûr.
J'admire tout particulièrement les "croqueurs", qui savent capter d'un trait de plume ou de crayon une humeur ou une ambiance... Très fan des carnets de voyage, j'adore aussi Cabu et son humour parfois acerbe mais jamais méchant, les caricaturistes politiques du XIXème et début XXème, ainsi que les dessins des peintres David Hockney ou Cy Cromby...
Belle transition d'ailleurs vers la peinture, l'art auquel je suis particulièrement sensible... Là encore, mon éducation à l'étranger et au contact d'un monde artistique très dynamique m'ont donné une "éducation artistique" que je juge très riche (c'est donc très subjectif!).
J'aime donc l'art plutôt contemporain, depuis la fin du XIXème jusqu'au milieu du XXème (allons jusqu'aux années 70s, 80s): Picasso est pour moi le plus grand, j'adore Diego Rivera mais je ne dédaigne pas Hockney et Cromby cités ci-dessus, ou l'art US...
Mes parents ont des cartons remplis de diapos, beaucoup prises lors de nos voyages. 25 ans d'expatriation donnent un regard particulier sur le monde et la photographie est sans doute le moyen le plus immédiat de traduire ce regard. Cette curiosité m'est restée, même après mon retour en France en 2002.
J'aime donc beacoup la photo, particulièrement celle qui cherche à capturer des moments de la vie quotidienne ou de l'histoire. Parmi mes photographes préférés il y a Capa, Willy Ronis, Nan Golding, Robert Mapplethorpe, Vivian Maier, Gordon Parks, tout un tas de photographes japonais (et tous ceux qui ont photographié le Japon et le Mexique dans les années 20 à 60) et bien sûr Irving Penn, objet d'un sublime exposition au Grand Palais en 2017. Un goût très hétéroclite que j'assume totalement...
Amateur de montres mécaniques plutôt anciennes (mais pas que: plusieurs modèles de la gamme M51 de Swatch sont dans ma collection), j'aime surtout le côté vintage et la technologie de pointe qui les caractérise. En Colombie j'ai pu acquérir quelques jolies montres revendues parfois ou offertes aussi. Rien d'ostentatoire mais des petites marques suisses ou jurassiennes, quelques américaines (Hamilton en particulier) et des Seiko que je choisis pour leur aspect, leur histoire parfois, toujours sur un coup de coeur...
Certaines marques de luxe me séduisent plus que d'autres: les belles Rolex des 60s ou Zénith. Un jour, j'aurai une Breitling Navitimer Cosmonaute au poignet!